Burn-out des femmes

Les vacances à peine passées, nous sommes déjà de nombreuses femmes à être au bord de la crise de nerfs... Car en plus d’être financièrement autonomes, nous voulons réussir parfaitement notre vie de mère, de professionnelle et d’amoureuse. Bien sûr, il faut mener tout de front et rester zen !

Toutes les femmes sont touchées par cette course à un idéal inaccessible, source d’insatisfaction, de stress, et d’épuisement…

Pour vous sentir moins écartelées entre vos différents rôles et avancer dans une direction plus juste pour vous, notez les dix conseils suivants. Cette méthode s’inspire de la thérapie de l’acceptation et de l’engagement (ACT), une branche des thérapies cognitives et comportementales (TCC) qui vise à améliorer la flexibilité psychologique.

Il ne s’agit pas de lire ces "astuces" sur le mode “il faut que” mais plutôt, de les voir comme des repères à s’approprier pour apprendre l’imperfection, et éviter l’épuisement physique et émotionnel.

1. Limiter la culpabilité

Souvent, nous choisissons la perfection pour échapper à la culpabilité ou à d’autres sentiments négatifs. La perfection devient alors un refuge afin de ne pas nous confronter avec cette terrible vérité : nous ne sommes ni une femme ni une mère idéales !

Imaginons que nous devions choisir entre la promesse faite pendant les vacances de ne pas laisser notre enfant à la garderie la semaine de la rentrée, et un dossier urgent et important. Au lieu de faire preuve de discernement par rapport à un contexte donné, nous allons essayer de faire les deux choses en même temps, souvent mal et dans le stress.

Comprendre que la culpabilité reste inévitable nous donne la possibilité de choisir ce qui est vraiment important pour nous. Contrairement à ce que nous pouvons penser, nous allons gagner en efficacité et en calme.

2. Être bienveillante avec soi-même

Nous sommes beaucoup plus exigeantes avec nous-mêmes qu’avec les autres. Souvent, alors que nous sommes déjà complètement épuisées, nous essayons d’être encore plus efficaces. Pourquoi ne pas se dire : « D’accord, je suis complètement débordée avec cette rentrée scolaire ou par ce nouveau job, ce n’est pas du tout simple de trouver le bon rythme.

Cela ne veut pas dire que je suis devenue nulle, je dois juste prendre de nouvelles marques. Si cela implique moins de disponibilité dans mon travail ou une maison moins bien rangée, ce n’est pas si grave. »

3. Apprendre à se tromper

Pour certaines femmes, au moment de choisir entre deux options, il est trop coûteux au niveau psychologique de se tromper. Elles vont donc remettre la décision ou l’action à plus tard.

Cette tendance s’appelle la procrastination et elle est bien sûr liée au perfectionnisme. Prendre conscience de sa peur de mal faire, l’accepter, la relativiser, c’est déjà agir avec plus de légèreté. Et diminuer le risque d’imploser sous le stress cumulé.

4. Savoir vivre le moment présent

Essayons de faire les choses avec tous nos sens, en prenant conscience de ce qui se passe dans notre tête et dans notre corps. « À quoi suis-je en train de penser pendant que je fais la cuisine ? Que c’est moins plaisant car j’ai envie de me reposer ? Que j’ai plutôt envie de jouer avec les enfants ? »

Bien sûr, nous sommes obligées d’intégrer les contraintes du quotidien, nous ne pouvons pas toujours faire ce qu’il nous plaît. Mais être attentives à ce que nous ressentons nous permet de plus facilement rééquilibrer les choses et d’éviter d’enchaîner les actions comme un robot. Cela permet aussi d’apprendre à dire non à des choses qui ne sont ni justes pour nous, ni agréables.

5. Répondre à ses priorités

Il n’est pas question de remplacer l’injonction “Sois parfaite” par l’injonction contraire. Nous pouvons choisir d’être à fond dans notre travail pendant une période donnée et redonner la priorité à notre famille ou à notre couple à un autre moment, et inversement.

Nous pouvons accepter de travailler pendant trois mois à l’étranger sans être une mauvaise mère ou une compagne égoïste. Encore faut-il que ce rôle soit essentiel pour nous. Apprenons à rester souple, à nous adapter au contexte et à choisir entre imperfection et perfection selon nos buts du moment.

6. Être dans le mouvement

Nous ne sommes pas identiques à 20, 30 ou 50 ans : alors pourquoi conserver les mêmes exigences ? Beaucoup de femmes s’étonnent après l’arrivée des enfants ou plus simplement en gagnant en maturité, de ne plus fonctionner comme avant, d’avoir moins envie de travailler ou de sortir, par exemple.

Au lieu de penser que ce n’est pas normal, nous devrions plus prendre en compte le temps qui passe : nous évoluons et c’est une très bonne chose.

7. Se faire confiance

Écouter les conseils des autres, c’est bien, savoir écouter sa petite voix intérieure c’est parfois mieux. Car, il peut y avoir, derrière des conseils même bienveillants, l’injonction de perfection. Par exemple, quand on nous dit “tu n’as qu’à mieux t’organiser”, nous savons qu’il est préférable de gérer le temps, mais dans une vie de femme, les imprévus de dernière minute sont nombreux.

De plus, être toujours dans l’anticipation et dans la planification nous empêche de vivre pleinement le moment présent ! Et c’est la même chose avec le conseil – injonction de lâcher prise : ce qui vaut pour d’autres ne vaut pas forcément pour nous.

8. Prendre conscience des stéréotypes

S’opposer aux préjugés et aux diktats n’est pas chose simple mais cela vaut parfois le coup. Certaines femmes, malgré des diplômes ou des capacités certaines, choisissent de ne pas travailler ou acceptent un poste sans responsabilités pour voir davantage leurs enfants.

Cette vision de la réussite est bien éloignée de l’idéal féministe contemporain, il ne faut pas sous-estimer la pression sociale qui coince les femmes dans leurs rôles. Prendre ses distances avec les valeurs qui nous ont été transmises par notre éducation, s’avère utile pour lâcher le perfectionnisme.

La question à se poser est toujours :

  • Est-ce que c’est juste et utile pour moi ?
  • Est-ce exactement ce que je veux ?

9. Douter des phrases débutant par “je dois” ou “il faut que”

Classer ses priorités part d’une bonne intention, mais nous avons toujours tendance à mettre les activités “devoirs” devant les activités “plaisirs” dans notre liste de choses à faire, et nous oublions ce qui est important pour nous.

Souvent, quand nous en prenons conscience, nous sommes déjà épuisées, vidées de nos émotions puisque nous ne sommes que dans la répétition de tâches utilitaires. Pour que la vie ait un sens, il faut du plaisir ; n’oublions pas de goûter au gâteau au chocolat !

10. Chercher du soutien

Nous n’avons pas toutes les moyens de payer une femme de ménage ou une baby-sitter. Comment faire ? Nos collègues, nos amis ou nos compagnons peuvent nous aider plus, mais savons-nous vraiment déléguer ?